Vous nous connaissez, chez Fiesta Mag' on est gourmand. Alors quelle ne fut pas notre joie lorsque nous avons passé les portes du restaurant les Pipelettes ! Produits frais, locaux, bonne humeur et passion étaient au rendez-vous.
CRÉATION DU RESTAURANT
Les Pipelettes, situé rue Valéry Meunier au centre de Pau, a ouvert ses portes le 26 Février 2014. À son bord, Laetitia en cuisine et Maxime au service. Laetitia, qui est à l’origine du projet officie tant dans des petites que des grandes tables mais toujours avec des chefs passionnés. Rien d’étonnant qu’ils lui aient donc transmis cette passion dévorante. Déjà à l’école, la jeune femme rêvait d’ouvrir son propre restaurant.
Lorsqu’elle décide de se lancer, tout s’enchaîne très rapidement. Laetitia trouve un local à peine un mois plus tard et monte alors un dossier. Ainsi est né, Les Pipelettes ! Bien sûr, un tel projet ne se réalise pas seul. Pour elle, ce restaurant est surtout une histoire d’amitié. Avec un entourage très présent, des copains artisans et beaucoup de volonté, les lieux sont totalement repensés ! « C’est mon premier bébé et il est chargé d’amitié ! » nous confit-elle avec émotion.
Laetitia est d’origine béarnaise et il lui était très important de pouvoir revenir ici, où elle a grandi. « Ce sont mes racines, c’est là que j’ai passé toute mon enfance. Arrive un moment, lorsque l’on veut entreprendre, il est important de revenir d’où l’on vient. C’est ça qui m’a donné la force. » En effet, Laetitia est une enfant du pays. Elle connaît certains de ses fournisseurs depuis son plus jeune âge. Sa grand-mère faisait le marché et l’amener toujours avec elle. Il était donc logique qu’elle retourne vers ses premiers amours et qu’elle propose une cuisine tout droit sortie du marché.
PRODUITS LOCAUX
Dans son restaurant, la jeune chef ne fait donc que du local. « Nous avons la chance de vivre dans une région qui offre beaucoup d’avantages. On a la mer, les produits de la terre, énormément de producteurs.»
Aux Pipelettes, tout est fait pour que le chemin entre le producteur et l’assiette soit le plus court possible.
Il est primordial pour Laetitia de connaître les gens avec qui elle travaille. Tout le monde doit se faire confiance.
La cuisine est importante mais elle ne fait pas tout. Avoir de bons produits compte également énormément. « On ne fait rien avec de mauvais produits ! » nous assure-t-elle.
Au restaurant, il n’y a pas de menu. Le midi Laetitia propose un menu entrée, plat, dessert pour 20€ et le soir un menu dégustation avec cinq mets pour 38€. La provenance des produits est toujours affichée, avec le nom du producteur et le lieu. Ce qui permet de les retrouver. Pour Laetitia, il est important de les mettre en valeur, d’autant plus que certains d’entre eux, ouvrent leurs locaux chaque été afin de faire connaître leurs produits et leur production. Tout est préparé le jour même, selon les arrivages du marché et la saison bien sûr. On peut donc venir tous les jours, midi et soir, sans jamais manger la même chose.
« J’ai d’ailleurs une anecdote très drôle à ce sujet. Quand j’ai ouvert, un monsieur est venu midi et soir presque tous les jours de la semaine pour voir si le menu changeait vraiment. Et à sa grande surprise c’était le cas ! »
Bien sûr, selon les saisons, certains produits sont mis en avant plus souvent mais Laetitia les travaille toujours différemment. Les plats ne sont jamais testés avant, c’est toujours une surprise, une cuisine instinctive.
CUISINE VÉGÉTALE
Le soir, la jeune femme travaille avec les plantes, les algues et les fleurs. Son fournisseur produit plus de deux cents variétés. De nos jours, le végétal prend de plus en plus d’ampleur en cuisine et pas seulement parce que c’est joli. On cuisine, la fleur, la tige et même les feuilles ! Les possibilités sont donc infinies et il n’y a pas de gaspillage.
Le mercredi soir, le restaurant se pare d’un menu végétarien. Cela dépasse bien souvent ce que les gens imaginent. « Quand on parle de végétarien, on croit se retrouver avec une salade et du quinoa mais j’essaye de surprendre les gens. Souvent ils ne réalisent même pas que leur plat est végé ! Nous avons tous connu la génération mal-bouffe, on a oublié beaucoup de produits et de saveurs, mais il y a un retour qui se fait petit à petit ! »