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Chez Curro

Cet été aux Halles, lumière sur un commerce familial comme on les aime : Chez Curro. Suivez-nous pour découvrir toutes leurs spécialités espagnoles et surtout une sacré dose de bonne humeur !

Bonjour Nathalie, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre entreprise ?

Bonjour Fiesta Mag. Bien sûr ! Je m’appelle Nathalie Rodriguez et je travaille avec ma mère, Loli, dans notre charcuterie spécialisée en produits espagnols. L’entreprise a été créée en 1997 par mon papa, Manuel, qui était plombier. A la suite d’un accident de travail il s’est retrouvé au chômage et a donc décidé d’ouvrir sa propre charcuterie. C’est comme ça que nous nous sommes tous retrouvés embarqués dans cette aventure. Petits, mon frère et moi venions les aider durant les vacances scolaires et finalement nous avons continué. Aujourd’hui mon frère fait les marchés (sur Tarbes, Lourdes et Jurançon) tandis que moi je suis aux halles. Mon père ayant pris sa retraite, désormais c’est juste ma mère et moi aux halles.


Que proposez-vous comme produits ?

Nous proposons de la viande de grison, du chorizo, du saucisson de dinde, du porc bien sûr, mais également du fromage et des conserves espagnoles. Nous avons une grande variété de jambon, notamment du Serrano ou du Pata Negra Iberico, environ une dizaine, de provenances différentes.

Depuis quelques temps nous proposons également des lardons coupés ainsi que des dès de jambons et de chorizo. En fait, nous avons des produits qui viennent de toute l’Espagne. Nous avons de la famille dispatchée un peu partout, donc nous voyageons dans beaucoup de coins différents, Barcelone, l’Andalousie, Terouel ou encore Grenade, d’où mes parents sont originaires. Je me rappelle, lorsque nous étions enfants, durant les vacances en Espagne, dès qu’on arrivait quelque part, à peine les valises défaites, mon père nous trainait tous au marché. On en pouvait plus de faire tant de marchés mais finalement on y a découvert énormément de spécialités. En fait on goûtait tout et si tout le monde validait alors on l’intégrait à notre stand !

Donc vous avez toujours travaillé avec vos parents ?

Non, pas du tout ! J’ai fait plein de métiers différents. J’ai travaillé dans la restauration, j’ai été responsable de magasin… Puis j’ai fini par revenir travailler ici à la charcuterie.


En quoi consiste le travail aux halles exactement ?

Il y a d’abord énormément de préparation. Il faut nettoyer les jambons, mettre sous vide, préparer les plateaux de charcuterie, qui partent parfois plus vite qu’on a le temps de les faire !

Et puis il y a le conseil également. Il est important de connaître ses produits pour pouvoir conseiller justement les clients. On essaye aussi de proposer des nouveaux produits, comme les lardons ou les morceaux de chorizo. Je regarde toujours ce que je peux faire et ce que je peux valoriser. Ici aux halles, nous faisons tous des choses différentes et il faut préserver cette diversité qui est importante, mais il faut également écouter les envie de nos clients. Il y a pas mal de nouveaux produits qui nous ont été demandés par ces derniers comme le riz spécial paella, les épices à paella... Tout ça nous ne le faisions pas car c’est typique de Valence, une région que nous connaissions moins. Mais finalement c’est un succès.

Qu'est-ce qui a changé avec les nouvelles halles ?

Beaucoup de choses ! C’est très lumineux, ça donne vraiment une autre ambiance et c’est beaucoup plus sympa. Nous avons également gagné une clientèle plus jeune, plus familiale qui n’était pas là avant. Puis dans les vieux bâtiments, nous n’avions pas tant de place. Du coup, nous avons pu proposer de nouveaux produits comme du coustous frais ou alors mariné au piment doux. Mon père avait déjà tester mais à l’époque ça n’avait pas eu le même succès. Preuve en est que tout évolue encore. On a aussi gagné en qualité de travail, on peut vraiment mettre nos produits en valeur désormais.


Puisque la charcuterie est désormais renommée, que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

On souhaite surtout faire perdurer notre stand aux halles mais peut être qu’on pourrait développer aussi le concept ! Pourquoi pas sur internet et un jour ouvrir d’autres magasins, qui sait ?!


La petite anecdote :

Parmi toutes les spécialités que l’on retrouve chez Curro, certains jambons s’arrachent à plus de 100 euros le kilo. Votre mag' toujours très curieux s’est donc demandé d’où venait une telle finesse. Ce jambon de porc noir possède un cahier des charges très spécifique et oblige les éleveurs à avoir au moins cinq hectares de terre par cochon. Le coup foncier est donc énorme. De plus, ce jambon est af