A la découverte d'Edouard Bureau, un jeune écrivain passionné et passionnant, qui vous transportera à travers ses romans et vous emportera dans des contrées imaginaires du bout de sa plume.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour Fiesta Mag ! Je suis Edouard Bureau, je suis né à Pau en 1992 et je suis romancier. J'ai passé mes premiers mois à Pau puis au grès des mutations de mon père, qui était militaire, nous sommes partis dans l'Est de la France puis en région parisienne et j'ai fait mes études à Strasbourg. Je suis revenu dans la région plusieurs fois car je suis très intéressé par les chants traditionnels, avec une chorale de copains nous nous
sommes mis à chanter des chants d' Edmond Duplan qui est de Bigorre.
Cette expérience m'a donné envie de me rapprocher de l'endroit où j'étais né, c'est comme cela que je suis retourné à Pau. Avec mes parents nous revenions souvent quand j'étais enfant, d'ailleurs l'été dernier après une randonnée dans les Pyrénées j'ai également fait une pause à Pau. C'est une ville que j'apprécie, j'ai toujours été très bien accueilli par les palois.
Comment avez-vous eu cette passion pour l'écriture ?
Au collège, j'avais une professeure de français merveilleuse qui m'a vraiment donné envie d'écrire. Par la suite, une autre femme m'a aussi beaucoup aidé, c'est d'ailleurs à ces deux femmes que j'ai dédicacé mon premier roman. J'ai d'abord commencé par de la poésie puis des nouvelles et j'ai eu envie d'écrire quelque chose d'un peu plus ambitieux pour moi-même. C'est de là qu'est venue l'idée d'écrire une histoire un peu plus longue et j'ai rédigé mon premier roman : «Le lion sans crinière».
En rentrant, nous avons lancé la promotion de mon premier roman, parallélement j'ai été embauché
dans un cabinet où je suis resté 6 mois. J'ai quitté ce travail afin d'occuper un autre poste, un peu moins prenant, ce qui me permet de continuer à écrire et terminer mes projets à côté.
Depuis toujours, j'ai baigné dans un univers très artistique, mes parents ont des vies qui peuvent paraître très rangées mais ils ont toujours eu un petit grain de folie. Ils nous ont fait écouter énormément de belles musiques avec des textes particulièrement travaillés : Brassens, Ferré, Brel... Nous avons tous eu l'amour des bons mots.
Quel est votre auteur préféré ?
J'en ai plusieurs et surtout ça dépend de l'état d’esprit dans lequel je suis. J'aime beaucoup Jean Giono, Romain Gary... Grâce à ces auteurs j'ai découvert qu'on pouvait faire et transmettre quelque chose d’extrêmement fort auprès des lecteurs. On peut faire ressentir des émotions aussi pures que celles que l'on peut éprouver dans la vie et pourtant elles ne sont transmises que par des mots.
Quel est votre roman préféré ?
Les racines du ciel de Romain Gary, qui est un très grand livre, il relate une dimension éthique extraordinaire et fait profondément réfléchir sur le bien être animal, l'extinction des espèces et la place de la lutte pour les animaux parmi toutes les causes urgentes.
Votre premier roman « Le lion sans crinière » a énormément plu aux lecteurs. Quelle a été votre réaction face à un tel succès ?
Vous savez les succès littéraires sont assez relatifs, mais j'en étais forcément très heureux. Ce qui m'a surtout marqué c'était lors des salons littéraires, le fait d'être abordé par des lecteurs qui m'avaient lu. Ils venaient me dire ce que le roman leur avait procuré comme émotions, ce qu'ils avaient aimé... Avoir que des bons échos c'est vraiment très fort, nous ne sommes pas si exposés que cela médiatiquement.
Pouvez-vous nous parler de votre nouveau roman « La grande vallée » qui est sorti en août ?
C'est un roman que j'ai écrit après une nuit merveilleusement étoilée dans les Alpes. Quelques mois après, je me suis retrouvé à Paris, avec une chape nuageuse au-dessus de ma tête, j'ai immédiatement mis en parallèle ces deux nuits : la plus « lumineuse » et la plus « sombre ». Je me suis demandé comment on pouvait être coupé des étoiles comme cela ? C'est l'ouverture de mon roman : deux bergers font la transhumance dans les Pyrénées, discutent et se demandent si un jour ils ne verront plus les étoiles ? Qu'est-ce qu'il se passerait dans ce cas ? Ils parlent de beaucoup de choses de l'amour, du bonheur, de l'amitié ainsi que de la défense de la nature et l’appartenance à un terroir. Ce sont les thèmes que j'ai voulu aborder dans ce roman.
Quels sont vos futurs projets ?
Je prends les projets un à un. Pour l'instant, je me consacre entièrement à la tournée des salons littéraires. Bien entendu, je souhaite que mon second roman plaise aux lecteurs. Je suis impatient d'avoir leur retour, leur impression et leur ressenti. Ensuite, je vais continuer d'écrire, puis nous verrons. J'aimerais m'orienter vers le théâtre mais aussi peut-être retourner vers la poésie. Je ne me ferme aucune porte.
Encore une fois, nous sommes ravies de découvrir un talent d'origine paloise.
Nous souhaitons à cet écrivain brillant un bel avenir, et du succès pour son nouveau roman.
Retrouvez les deux romans d'Edouard Bureau
« Le lion sans crinière »
« La grande vallée »
en vente chez la Fnac, Amazon...
Crédit photos :
Barbara Viollet
Fiesta Mag # 35
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